Tudor Black Bay Ceramic,

Un pas vers la conquête

La notification d’un nouveau mail résonne, il est en provenance de Tudor. On nous informe qu’un nouveau-né est en chemin, suivi d’une invitation à venir le prendre en main.

Tudor Black Bay Ceramic

Paris est radieux, ses rues sont encore calmes et le soleil montre le bout de son nez pour réchauffer les bords du parc Monceau. Nous avons rendez-vous au siège parisien de Rolex où les bureaux de Tudor sont logés.

C’est dans une pièce, généralement fermée au public, que nous avons la chance de nous assoir à un établi pour assister à la présentation et prise en main de la montre.

La pièce et ses caractéristiques

Ce n’est pas la première fois qu’une Black Bay revêt une robe en céramique noir. En 2019, à l’occasion de la vente Only Watch, Tudor avait fait don d’une pièce unique : la Black Bay Ceramic One. Une montre pour qui le nouveau propriétaire avait déboursé 350 000 CHF.

Tudor Black Bay Ceramic One Hero
Tudor Black Bay Ceramic One Hero

C’est deux ans après cette expérience concluante que la Black Bay Ceramic voit le jour.

Elle a la particularité d’avoir la certification master Chronometrer délivrée par METAS. Si cette certification ne vous dit pas grand-chose, sachez qu’Omega la possède pour certains de ses modèles.

Signature Tudor Black Bay Ceramic
Signature est fièrement apposée sur le cadran

Il faut savoir que l’obtention de cette certification n’est pas chose aisée.

Tour d’abord, il faut que vos montres soit Swiss Made. C’est-à-dire un mouvement Suisse avec au moins 50% de ses pièces produites en Suisse. Il faut également que l’emboitage et le contrôle final y soient réalisés. Enfin, 60% de la valeur ajoutée, en comptant les composants, doit être produite en Suisse.

Maintenant que votre montre répond à tous ces critères, il lui faut obtenir la certification COSC. L’objectif étant de vérifier la constance de la précision. Et pour cela, il faut que sur les 10 premiers jours de contrôle, la montre ait un intervalle de variation de -4 sec/ +6sec par jour. Bien entendu, celui-ci est vérifié alors que la montre se trouve dans 5 positions et dans 3 températures différentes (8, 23 et 38°C).

Il est important de noter que seulement 6% de la production annuelle suisse bénéficie de cette certification.

En plus du Swiss Made et de la certification du COSC, le METAS impose à la marque souhaitant soumettre ses montres, la création d’un centre de vérification au sein de sa manufacture.

Sablage et finitions Tudor Black Bay Ceramic
Sablage des surfaces et les finitions faites au laser.

Pour que les montres puissent être certifiées Master Chronometrer, elles doivent avoir un intervalle de variation de 0/+5 sec par jour, rester fonctionnelles malgré l’exposition à un champs magnétique de 15 000 gauss et étanche à 200 mètres, le tout avec une réserve de marche de 70 heures.

Afin d’être sûr que les marques respectent bien ces critères, 8% des montres qui sont soumises à ces tests sont en plus envoyé au METAS pour une deuxième vérification.

En somme, en vous procurant une Black Bay Ceramic, vous pouvez être certain de sa qualité et de sa précision.

Nos impressions d’après la prise en main

L’aspect full black de la montre, qui se retrouve jusque dans le mécanisme, entoure la montre d’une certaine aura. Malgré un sablage des surfaces et des décorations faites au laser, on ne se procure pas une Black Bay Ceramic pour ses finitions. Elles sont sobres et réalisée à la perfection. Tudor, et encore moins Rolex, ne se permettraient un écart sur ce point.

Cadran Tudor Black Bay Ceramic
Un logo qui se fond dans le cadran

L’apposition du Super-Luminova sur les index et les aiguilles snowflake démontre bien l’importance de la lisibilité. L’heure est ce qui doit ressortir le plus et c’est dans cette optique que la certification Master Chronometrer prend tout son sens.

L’essentiel est là sous nos yeux. Même le symbole de la marque se fond dans l’obscurité du cadran. Dans notre aventure humaine, c’est l’heure qui compte et non plus la marque.

Index Tudor Black Bay Ceramic
Les index et les aiguilles snowflake animent le cadran

Aux vues de ses caractéristiques, la montre nous a donné envie de revêtir une combinaison néoprène pour partir en mission sous-marine.

Par ailleurs, en obtenant la certification METAS et en optant pour de la céramique, nous sentons que Tudor veut aller challenger Omega sur son propre terrain. La marque souhaite prendre encore un peu plus d’importance. Si elle n’était considérée que comme la petite fille de Rolex à une époque, on constate bien que cette période semble révolue. En plaçant petit à petit Tudor sur le marché des marques d’importances telles que Omega, Rolex vient renforcer sa position déjà imprenable.

Dites-nous en commentaires ce que vous pensez de ce nouveau positionnement et de cette création.