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Ses lignes sont épurées, facilitant la course du regard qui passe d’une information à une autre. C’est cette facilité de lecture et d’observation qui caractérise le mieux la collection Flytrack.
« La simplicité, c’est l’harmonie parfaite entre le beau, l’utile et le juste » nous dit l’architecte américain Franck Llyod Wright. Le côté épuré des pièces de la collection cache le travail et l’ingéniosité qu’il a fallu déployer pour que cette création quitte le papier pour habiller nos poignets.
Toute création, afin d’avoir un sens, doit suivre un but. Quel est ce but pour la Flytrack ? En proposant dans un premier temps la Track 1, Singer Reimagined est arrivé sur le marché avec son interprétation et sa vision du chronographe.
Tout a été mis en œuvre pour que son utilisation et sa lecture soient optimales.
Pouvant mesurer un temps allant jusqu’à 60 heures, la Track 1 se démarque de ses consœurs chronographe et a su séduire les passionnés de course automobile.
Arrivée dans un second temps, la collection Flytrack propose une autre version du chronographe. Celle de l’échelle chronométrique de 1 minute.
Mais la Flytrack est-elle qu’une montre affichant les heures, les minutes et les secondes ?
A de nombreuses reprises, nous avons eu la chance de rencontrer Marco Borraccino et de passer du temps avec lui. C’est à l’occasion de l’une de ces rencontres que nous lui avons demandé ce qui avait été à l’origine de la création de cette collection. « L’idée du mouvement Flytrack est né de mon envie de réaliser un mouvement heures, minutes, secondes mais avec un twist. »
Mais quel pouvait bien être ce twist ? Etant donné l’ancienneté de l’affichage de ces informations, ce twist allait-il simplement résider dans la disposition de ces informations ?
Pour avoir un début de réponse à ces questions, il faut observer la Track 1. L’affichage de l’heure et des minutes est circulaire et positionné en périphérie du cadran. En l’observant on pourrait donc penser que le twist réside dans cet affichage. Une telle affirmation pourrait se confirmer lorsqu’on observe la Prime Edition de la Flytrack. Effectivement l’indication de l’heure se situe bien en périphérie et les minutes sont indiquées à l’aide d’une aiguille. Presque trop classique vous me direz. C’est bien ça qui nous fait penser que le twist ne réside pas dans l’affichage. Mais où peut-il bien être ?
Mon cher Marco, éclaire-nous sur cette collection ! « Le projet Flytrack se voulait plus accessible depuis le départ. Après avoir travaillé sur la Track 1 qui est un chrono central capable de mesurer jusqu’à 60 heures, je voulais explorer l’extrême inverse : la mesure instantanée d’un temps court. Et la durée minime la plus courte est la minute. »
Maintenant que cela est dit, on comprend mieux la présence de ce poussoir à 2 heures. Ce dernier doit avoir un lien direct avec la mesure instantané de temps court.
Pour réduire l’écart entre ce qui se fait en termes de chrono et ce que veut réaliser et exprimer Marco dans le futur, il a décidé de proposer 3 échelles chronométrique connues : le tachymètre, le télémètre et le pulsomètre.
La première échelle permet de mesurer la vitesse d’un objet en fonction du temps écoulé sur une distance donnée. Généralement cette distance est de 1 kilomètre. Si l’aiguille du chrono s’arrête sur le 200, c’est que vous étiez à 200 kilomètres à l’heure et que vous avez parcouru 1 kilomètre en 18 secondes.
La seconde échelle permet de mesurer la distance à laquelle s’est produit un évènement en se basant sur la vitesse de propagation du son, ce dernier se déplaçant à 340 mètres par seconde. Idéal pour savoir à quelle distance se trouve un orage. En voyant l’éclair, on lance le chrono et dès qu’on entend le bruit on peut lire sur l’échelle chronométrique la distance à laquelle il se trouve.
La dernière permet de mesurer la fréquence des pulsations cardiaque par minute. Cette échelle a été développée dans les années 20 pour les médecins et les infirmiers.
Ces 3 échelles sont bien connues et étaient un passage obligé. L’élève doit d’abord montrer qu’il maîtrise la technique avant de la faire sienne et de dépasser le maître. Et, de vous à moi, il était temps que cela arrive.
Le chronomètre classique nous donne un temps alors que les échelles chronométriques nous donnent une information mesurée et obtenue grâce au temps. Cette information peut finalement être multiple. Le champ des possibles est presque infini. L’apparition de la Flytrack Barista est l’exemple parfait de l’envie créative de Marco. « Le chrono reste pour moi un terrain d’expression assez intéressant car il offre une fonction utile et utilisable dans de nombreuses situations. C’est pour cette raison que j’ai introduit le modèle Barista. C’est le résultat d’un exercice de style, une démonstration qu’il est possible d’innover et de sortir des sentiers battus. »
Personnellement l’idée d’avoir une échelle chronométrique sur ma montre me permettant de mesurer le temps d’extraction du café est quelque chose qui me fait sourire et qui me plaît beaucoup. Certes, mon café n’est pas extraordinaire mais j’en consomme tous les jours.
Avec ces 4 échelles chronométrique, nous pouvons apercevoir que le twist réside dans l’aiguille des secondes. Magnifiquement longue, il faut revenir à sa base et plonger dans le mouvement pour comprendre sa particularité.
Le twist peut être présenté de façon simpliste en les termes suivants : en appuyant sur le poussoir, l’aiguille des secondes revient à midi directement. En le relâchant, l’aiguille repart, permettant la mesure de l’évènement.
Pour arriver à ce résultat, que se passe-t-il dans le mouvement et qu’a-t-il requit techniquement ?
Une fois encore, il faut se pencher sur le mouvement de la Track 1. Effectivement, l’AG6364 de la Flytrack partage une architecture commune avec l’AgenGraphe 6361 de la Track1.
Agenhor étant spécialisé dans la conception et la fabrication de modules additionnels, ils ont utilisé cette compétence dans la création du mouvement de la Track 1. Le mouvement étant modulable, certaines parties peuvent être remplacées par d’autres, proposant ainsi de nouvelles fonctionnalités. Évitant à Singer Reimagined de devoir créer un tout autre mouvement. Processus long et très coûteux.
Dans le cadre de la Flytrack, pour permettre une remise à zéro de la seconde, il faut la déconnecter du mouvement, la faire revenir à midi et la maintenir en place. Si on venait simplement la bloquer, on bloquerait aussi le mouvement. Un tel blocage endommagerait la bonne marche du mouvement et sa précision.
Lorsqu’on appuie sur le poussoir, une bascule libère l’embrayage qui débraye. La bascule agit aussi comme marteau de remise à zéro en appuyant sur une came cœur. Le profil de la bascule ainsi que la came cœur ont été calculées pour optimiser les remises à zéro. Lorsqu’on relâche le poussoir, la bascule retourne à sa position initiale et fait re-embrayer le système pour faire repartir l’aiguille des secondes.
Ceci étant dit, mettez-vous maintenant à la place du concepteur. Il fallait imaginer le mécanisme qui allait permettre cette remise à zéro. L’utilisation répétée de cette fonction ne doit pas impacter le bon fonctionnement du mouvement.
Singer Reimagined et sa collection Flytrack détourne l’aiguille des secondes au service d’une échelle chronométrique. Les échelles classiques ont été réalisées et un premier pas vers la pleine expression de la marque été réalisé avec la Flytrack Barista. Et vous, que pouvez-vous imaginer mesurer en une minute ?
Observez ce qui vous entoure, vos actions du quotidien et tâchez de voir si elles sont applicables dans une échelle chronométrique !
