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Les 300 ans de la naissance de Pierre Jaquet-Droz sera à célébré le 21 juillet 2021. Afin de rendre hommage à son fondateur, la maque a revisité la Grande Seconde Moon en deux versions anniversaires exclusives.
Afin de les prendre en main, Tourbillon Watch s’est rendu au 112 avenue Kléber dans le très chic 16ème arrondissement de Paris.
Le bâtiment est massif et grouille de personnes. C’est au sein de ce complexe que se cachent les bureaux de Jaquet Droz en France.
Dès que les différents portails de sécurité ont été passés, nous y voilà ! Nous sommes assis et face à nous, cachées par un linge, se trouvent les deux versions.
Lorsque nous avons reçu le mail d’annonce accompagné de quelques photos, une légère déception a pointé le bout de son nez. Mais nous n’avions pas encore lu le dossier presse qui les accompagnait.
Laissez-nous vous expliquer ce qui avait causé cette déception. Les deux montres ont pour vocation de célébrer le 300ème anniversaire de la naissance de Pierre Jaquet-Droz. Nous pensions qu’un tel anniversaire serait l’occasion pour la marque de proposer une montre exceptionnelle. Nous trouvions cet évènement être l’opportunité parfaite pour proposer quelque chose de radicalement nouveau, tout en mettant en valeur le savoir-faire de la marque.
Et pourtant nous avions devant nos yeux, deux modèles aux apparences simples. Nous connaissons la marque et nous savons ce dont elle est capable. Sa collection d’automates, sa maîtrise du squeletage ou encore ses ateliers d’art démontrent parfaitement leur expertise et en sont par ailleurs d’excellent exemples.
Puis nous avons pris le temps de lire le dossier presse et d’échanger avec les équipes de la marque, puis notre déception s’est envolée.
On fête une naissance, le point de départ d’une aventure humaine. Comme un cadeau que l’on ferait à un proche, il doit lui plaire, lui correspondre. Et c’est justement ce qu’a fait la marque.
Les deux versions exclusives viennent célébrer la naissance de leur créateur. Ils ont réussi à faire ce qui lui correspondait. Tout ce qui fait la marque s’y retrouve et c’est même pour ça que deux versions ont été créées.
En prenant en main les deux montres, la première chose qu’on remarque est bien sûr le cadran. Il est simple, dans la maitrise des proportions. Une chose est certaine, dessiner correctement un cadran n’est pas chose aisée. Nous vous invitons à tenter l’expérience. Quel serait votre cadran ? Faites simple, sans refaire ce qui existe déjà.
Comme vous avez pu le comprendre un peu plus haut, ces deux montres célèbrent le 300ème anniversaire de la naissance de Pierre Jaquet-Droz et ont toutes deux un rôle à remplir.
Selon vous, laquelle des deux reflète la tradition et laquelle la modernité ?
Assez aisément, vous aurez compris que la version avec le cadran en émail Grand Feu ivoire a pour mission d’incarner la tradition. Les codes du classicisme horloger sont bien présents. Le boîtier en or rouge, ses index en chiffre romain et la couleur crème de son cadran sont les signaux explicites de cette tradition horlogère.
Par élimination, l’autre version s’inscrit dans la modernité.
En nous dévoilant ces montres, et nous remercions encore une fois les équipes de la marque pour leur temps et leurs explications, nous nous tûmes. Nous avons pris le temps de manipuler, d’observer, d’analyser. Nous tâchions de trouver la porte d’entrée pour remonter le temps et observer du haut de notre nuage, les hommes et femmes qui ont travaillés de concert pour penser, designer et créer ces montres.
Nous pouvions facilement imaginer le travail de l’horloger derrière son établi, à monter ce mouvement automatique 2660QL4. Bientôt les 68 heures de réserve de marche accompagneront leurs heureux propriétaires. Avec 41 mm de diamètre, ce dernier pourra plonger son regard dans la phase de lune. Son bleu est hypnotisant. Chauffé entre 277 et 290 degré, cet acier a la capacité de capter votre regard et vous faire plonger dans ses abysses. Un point important pour suspendre le temps dans nos journées toujours aussi chargées.
Oui, nous leur avons donné des prénoms. La version classique s’appelle dorénavant Pierre. En plus de faire référence au prénom du créateur, ce prénom est parfaitement classique.
En prenant en main l’autre version, nous avons pensé à Steve Jobs. Je vous rassure, cette version est complètement mécanique. Les 68 heures de réserve de marche sont bien supérieures à celle proposé par les batteries des Iphones. Ni le mouvement ni le Mécanisme 135 (module permettant une plus grande précision de la phase de lune. Vous n’aurez besoin de faire une correction que dans 122 ans) ne se déverrouillent avec votre empreinte.
Et pourtant en se plongeant sur son cadran, nous avons pensé à Steve Jobs. Est-ce le noir du cadran, une dépose proche de la laque sans en être une, qui nous rappellerait le col roulé du fondateur de la marque à la pomme ? Cela va un peu plus loin.
Seul les chiffres du quantième sont restés. Le reste du cadran est moderne par sa simplicité. Dans une logique minimaliste, les indications des heures-minutes et secondes s’effacent au seul profit d’index en or rouge. Le fond de la phase de lune est de la même teinte que le cadran, l’immergeant ainsi dans un ensemble homogène.
Personnellement, nous trouvons que ce choix stylistique pousse à se concentrer sur ce qui est important. Avec peu de distractions sur le cadran, la lecture de l’heure est rapide pour nous permettre de profiter de ce qui nous entoure. Et finalement, c’est-ce qui rend cette montre moderne. Nos jours sont comptés et chaque moment se doit d’être apprécié.
Personnellement, le classicisme de Pierre a fait écho chez nous et nous restons hypnotisé par sa phase de lune.
Et vous, laquelle des deux vous plait ?
