Nous sommes presque sûr que la Lecomte Régulateur ne vous dit rien. Ne vous en faites pas, nous sommes là pour vous raconter l’histoire qui lui a permis de voir le jour, ainsi que celle qui nous a amené à l’avoir entre les mains.
Une montre et des milliers de kilomètres, voici comment nous pourrions résumer la Lecomte Régulateur.
Il était une fois…
De l’ordinateur à la matière en passant par Morteau, il n’eut qu’un pas à faire. Si vous souhaitez connaître plus en détails l’histoire de Florent Lecomte, il vous la racontera lui-même bientôt à notre micro…
Mais revenons à nos moutons. Comment la Lecomte Régulateur s’est-elle retrouvée entre nos mains et comment avons-nous découvert Florent ? Tout cela a pu se passer grâce à un seul homme : Christian.
Une après-midi des plus basique commençait quand le soleil se leva sur la côte Est américaine. Notre ami Christian y vit. Notre point commun : un amour débordant pour l’horlogerie indépendante. Chacune de nos discussions sont ponctuées par nos différentes découvertes. En ce début d’après-midi donc, le destin fit en sorte que ce soit à son tour de nous faire découvrir quelque chose.
Il avait découvert un certain Florent Lecomte sur les réseaux sociaux et, piqué par la curiosité, il s’était aventuré sur son profil. Devant la beauté des publications, et de façon assez naturelle, une discussion avait commencé.
A ce moment-là, Florent travaillait déjà sur sa Lecomte Régulateur et pu ainsi la présenter à Christian. Le coup de foudre fut immédiat et le prototype final devait lui revenir. C’est pour cela que sur le cadran y figure l’inscription 00/12.
Des étoiles plein les yeux et le cœur emballé par cette découverte, il nous en fit part en proposant de nous mettre en relation. Comment refuser ? Devant un tel enthousiasme et habités par cette envie de découverte, nous étions totalement partants.
En deux temps trois mouvements, un groupe WhatsApp fut créé. Merci la technologie !
En relisant nos messages, nous aurions dit trois enfants trop heureux de se rencontrer et de partager leur enthousiasme.
La confection du prototype arrivant à sa fin, nous allions enfin pouvoir l’avoir entre les mains. Après l’avoir mis en examen pour vérifier que tout fonctionnait parfaitement, Florent a sauté dans sa voiture direction Tourbillon Watch.
Rendez-vous compte, nous sommes les premiers à l’avoir vue en vrai. Avant même son propriétaire.
Chacune des créations de Florent a pour mission de mettre à l’honneur une complication. Pour cette deuxième création, il a décidé de mettre à l’honneur le balancier, également nommé organe régulateur. Le rôle du balancier étant de réguler la marche de la montre, vous comprenez maintenant pourquoi cette montre s’appelle ainsi. Un nom simple et efficace pour la montre.
Si elle est relativement simple en apparence, sachez que sa création n’a pas été de tout repos. Il faut compter pas moins de 300-400 heures pour sa mise au point.
Cette deuxième série, limité à 12 pièces, était un défi. Eternel insatisfait, il recherche continuellement le perfectionnement. Pour cette deuxième série, il devait confirmer son savoir-faire aux yeux des collectionneurs et des professionnels du milieu. Et pour se faire, il a décidé de faire son propre balancier et son propre spiral.
Dans le design de cette montre, tout a été fait pour mettre en valeur le balancier.
Pourquoi est-ce un défi technique de faire son propre balancier ?
Prenez un cylindre de maillechort, découpez-le, évidez-le et l’affaire est dans le sac n’est-ce pas ? Si vous faites cela, vous n’aurez réalisé qu’une seule partie du travail. Etant un organe régulateur, le balancier doit être parfaitement équilibré. La matière a une densité variable et pour atteindre l’équilibre, il faut retirer de la matière.
Regarder le balancier, constater sa petitesse et vous comprenez pourquoi il a fallu entre 300 et 400 heures de mise au point.
Attardons-nous sur le cadran. Vous ne vous en rendez pas forcément compte, mais le cadran est en trois dimensions. La petite seconde à 6 heure est plus basse que les aiguilles des heures et des minutes. Le spiral se situant légèrement au-dessus de la petite seconde.
Si Florent avait voulu se simplifier la vie, le cadran aurait été fait en deux morceaux et non pas usiné dans la masse comme il l’a fait. Cela vient effectivement compliquer l’anglage. La partie inférieure a été fraisée, enlevant ainsi de la matière.
La fraise étant ronde, elle ne permet pas de réaliser un angle rentrant (angle droit visible au niveau du 4 heures). Pour se faire, il a fait appel aux compétences d’une graveuse qui est venue découper cet angle à l’aide d’une échoppe à main.
Nous vous épargnons les détails concernant l’anglage, mais sachez qu’ils ont été réalisés à la main à l’aide d’une lime. La lime ne devait pas toucher la surface sablée inférieur au risque d’y laisser une marque. Ainsi chaque mouvement de lime se devait d’être minutieux et contrôlé.
Nous nous sommes sentis privilégiés en prenant en main cette montre. Seul 13 personnes dans le monde seront les heureux propriétaires de ces chefs d’œuvre. Nous pouvons féliciter Florent qui a largement relevé son défi puisque les collectionneurs se sont arrachés ses pièces. Il a même dû refuser des ventes !
Grâce à vous, nous avons pu découvrir Florent et vous pouvez être certains que nous allons vous tenir informé de ses prochaines actualités.
Ce fut un plaisir que de vous partager notre aventure. N’hésitez pas à nous dire en commentaires ou par message ce qui vous a plu ou si vous avez besoin de plus de détails.
Et vous, quelle a été votre dernière découverte horlogère ?
Une réponse
Trop belle
Bravo pour la réalisation
Je suis preneur pour votre prochaine fabrication
Bientôt mon anniversaire
Si vous avez vos coordonnées pour vous joindre