Comment fonctionnait la souscription ?
Si ce nouveau modèle s’appelle ainsi, c’est bien parce qu’il a pris le nom de son mode d’acquisition. En effet, lorsqu’on souhaitait obtenir une de ces montres, on devait souscrire à un cahier des charges. Puis payer une partie de la somme. Les montres étaient livrées au fur et à mesure de leur production et dans l’ordre de réception des acomptes. Leurs prix étaient de 600 francs pour celles dotées d’un boîtier en argent et de 800 pour celles avec un boîtier en or.
Comme vous avez pu le remarquer, les montres de souscription sont dotées d’une seule aiguille. Au point de vue mécanique, le mécanisme habituel dut être repensé afin que cette aiguille indique l’heure avec précision. En plus de cela, Breguet voulait que le calibre de ces montres soit conçu avec tous les mobiles accessibles et démontables individuellement, de manière à ce que leur mouvement puisse être entretenu et réparé partout, même par des horlogers peu expérimentés.
La simplicité de ce mécanisme lui permettait de proposer une montre à un prix abordable. Même si 600 francs représentait tout de même plus que le salaire annuel d’un ouvrier. Par conséquent, les clients visés faisaient partie de la classe moyenne.
En demandant au client de payer une partie à l’achat et le reste à la livraison, cela permettait à Breguet de se doter d’une certaine trésorerie. Cette dernière lui permettant de financer ses créations et autres commandes exceptionnelles.